Il teatro comico di Georges Feydeau VI

Dans le théâtre de Feydeau, en poussant une porte, on entre dans un salon, une salle à manger ou une chambre à coucher, mais aussi dans une sorte de laboratoire de microphysique sous forme de chambre à plasma, de chambre à dérive ou de chambre à scintillation.
Feydeau nous emmène dans ces lieux pour expérimenter la résistance et la rapidité de l’homme sous la pression et les épreuves extrêmes. […]
Comme c’est souvent le cas dans le vaudeville, c’est un monde circonscrit. Aucun élément du monde extérieur ne pénètre par effraction dans cette cloche fermée et protégée. Et c’est précisément dans les conditions parfaites typiques d’un laboratoire que nous assistons au jeu des désirs et des énergies. Il n’y a pas de contamination qui nous incite à détourner le regard de ce monde parfait qui se désintègre. Et c’est à ce moment-là que l’auteur chauffe les particules jusqu’à ce qu’elles atteignent la vitesse nécessaire pour générer une réaction. Le rire, chez Feydeau, est le résultat d’une réaction auto-fertilisante…
(Lukas Hemleb, réalisateur)
(édité par Annamaria Martinolli. Le livre est en langue italienne)